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Le kendo

Le kendo est l’escrime du sabre japonais. Ken signifiant sabre, Do la Voie, il est en général traduit par “La Voie du Sabre”.

Les longues périodes de conflits successifs entre le XIème et le XVIIème siècle ont favorisé le développement d’écoles d’escrime, le kenjutsu. Le milieu du XVIIIème siècle voit l’essor du sabre en bambou (shinaï) ainsi que de protections spécifiques (men, kote, do, tare). Cet équipement continu d’évoluer jusqu’au XIXème siècle pour devenir celui que l’on connaît aujourd’hui.

Avec l’interdiction du port du sabre en 1876, les techniques d’escrimes se perdent mais restent toutefois actives dans la police. La première mention du kendo est faite en 1912 avec la publication du Nihon Kendo no Kata.

Les protections et le shinaï permettent de porter des assauts “réels” sans pour autant nuire à l’intégrité physique des pratiquants. Il peut être pratiqué jusqu’à un âge avancé car le physique et la technique ont tous deux leurs places. C’est un art martial qui revêt également un aspect sportif par le biais de la compétition qui peut atteindre le niveau international.

Le kendo se pratique sous forme de duel où seulement certaines parties du corps peuvent être visées (tête, gorges, poignets, flanc). L’objectif étant de réaliser un ippon (point) tout en respectant une justesse technique et certains critères validant cet ippon. Quand bien même seulement quatre cibles existent, il y a une multitude de chemin pour y arriver. Chaque attaque peut être contrée par une technique appropriée. Le combat se déroule sous la forme d’un “dialogue” entre les deux partenaires où la bonne technique devra être délivrée au bon moment. Avant d’être une joute physique, c’est avant tout un combat entre deux esprits où chacun cherche à s’imposer à l’autre sans jamais ne rien faire transparaître et tout en respectant son partenaire.

Résultats au national et à l’international des kendokas ligériens.

Le iaïdo

Le iaido est la pratique du sabre japonais. Au cours de son apprentissage, le iaidoka pourra appréhender par étape, les différentes représentation du sabre japonais : d’abord le sabre en bois, puis un sabre émoussé pour enfin, après de nombreuses années, finir avec l’arme emblématique des samouraïs dans sa version coupante (shinken).

De par le fait que cette arme puisse être létale, le iaido ne peut pas se pratiquer avec un partenaire/adversaire. Il est donc basé sur des scénarios codifiés (nommés katas) qui mettent  en scène l’affrontement d’un ou plusieurs adversaires imaginaires dans des situations très variées. Ce qui fait la particularité du iaido est que le kata commence toujours avec le sabre rangé dans son fourreau (Saya) et que la première action consiste à dégainer et parer ou couper dans un seul et même geste.

Il existe de nos jours, deux types de katas.

Les katas fédéraux, créés par la fédération japonaise de kendo (ZNKR) après la guerre, au nombre de 12 et qui sont aujourd’hui enseignés partout dans le monde et forment le tronc commun pour tous les pratiquants. Ils contiennent l’essence de ce qu’est la pratique du katana.

Par ailleurs, l’histoire de l’escrime japonaise étant riche de plusieurs siècles de tradition, une partie de ces connaissances ont été conservées jusqu’à nos jours grâce aux écoles traditionnelles (Koryu). Les katas des koryus scénarisent des situations souvent plus variées, plus concrètes et plus martiales que les katas fédéraux.

Il existe au Japon, aujourd’hui encore, de nombreux koryus. Néanmoins, en France, peu sont pratiqués, un dojo n’en pratiquant, conformément à la tradition japonaise, qu’un seul.

Nous avons la chance, dans la région Pays de la Loire d’en avoir une grande variété représentée (Tamiya Ryu, Muso Shinden Ryu et Shinkage Ryu).

Il n’est évidemment plus question aujourd’hui d’apprendre à combattre un ennemi, de se défendre contre un agresseur avec sabre, mais bien de renforcer son corps et son esprit afin de mieux affronter les évènements de la vie quotidienne et de permettre à chacun d’avoir un impact positif sur son environnement et sur la société.

Le sport chanbara

Le sport chanbara est une onomatopée japonaise qui exprime le bruit des sabres qui s’entrechoquent lors des combats de samouraïs.

Le sport chanbara est un art martial développé en 1971 par Tanabe TETSUNDO. En réponse au changement rapide de la société japonaise et au désintérêt des plus jeunes vis à vis des Dojo, il créa un système dans lequel les armes sont matelassées mais pas les combattants, ceci leur permettant une liberté de mouvement totale puisque le seul équipement requis est une arme et un casque léger.

De là est né le sport chanbara, art martial basé sur le goshinjyutu, l’art de la self-défense.

L’un des aspects divertissant du sport chanbara est la diversité des armes en mousse utilisées. Le pratiquant commençant par le sabre court, arme la plus facile à manier, pourra essayer, suivant ses progrès, le sabre long, les deux à la fois, la lance, le poignard, …

Le combat dans le sport shanbara ne se fait pas seulement à arme égale, chacun peut prendre l’arme de son choix . on peut se battre même contre plusieurs adversaires ou plusieurs contre plusieurs.

Il nous apprend donc qu’il n’y a pas de mauvaise manière de combattre : un des pratiquants peut avoir des techniques du kendo pendant que son adversaire utilise des techniques de l’escrime européenne. Les deux peuvent s’entraîner avec les mêmes armes et combattre avec la même règle – couper sans se faire couper – et sans la peur de blesser la personne en face de soi.

Le jodo

Discipline martiale traditionnelle créée au milieu du 17ème siècle au Japon, c’est l’art du bâton en dualité avec le sabre du samouraï.

Le mot Jodo est formé du caractère Jo, qui signifie bâton, et du caractère Do, qui signifie la voie. Cette ancienne technique de combat, bâton contre sabre, remonterait à près de cinq siècles, selon la tradition. Ce fut le dernier Budo ou art martial japonais ouvert au grand public… Sa forme actuelle ne fut en effet codifiée qu’en 1968. La compétition, essentiellement technique, permet à chacun, jeune comme moins jeune, de s’exprimer dans sa pratique personnelle du Jodo, elle est présente dans la discipline sous forme de Championnats de France, Tournoi Open International de Paris, Championnats d’Europe…

Le Jodo se pratique à deux. D’un côté le sabre en bois, de l’autre le bâton.
Le jugement précis des distances, une connaissance judicieuse du « timing » et une coordination parfaite du corps et de l’esprit font que les deux pratiquants, bien que s’affrontant, engendrent une remarquable harmonie de mouvements.

La pratique du Jodo favorise la prise de conscience de son propre corps. La présence d’un partenaire/adversaire met en œuvre les mécanismes de concentration et de vigilance, ou Zanshin. Le Jodo développe donc les réflexes, la condition physique (développement musculaire et souplesse allant de pair), la prise de décision rapide par la confrontation sans protection, la gestion des émotions et par-dessus tout le respect de l’autre grâce à une étiquette spécifique aux arts martiaux japonais, qui a été préservée et cultivée dans la pratique du Jodo. Enfin, le but du Jodo va bien au delà de la maîtrise du bâton et du sabre : il tend à procurer force de caractère et équilibre entre le corps et l’esprit afin que chaque pratiquant atteigne l’épanouissement personnel total.

// Crédit illustrations : Georges Roux //